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La démarche low-tech au service de l’industrie 

L’ADEME est à l’initiative d’une étude sur le potentiel de déploiement d’un écosystème industriel low-tech en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle s’est appuyée pour cela sur plusieurs initiatives locales.


La sobriété peut s’appliquer à l’industrie sans nuire à sa compétitivité. C’est ce qu’a cherché à démontrer le rapport commandé par l’ADEME Provence-Alpes-Côte d’Azur à Amerma, une association dédiée à l’étude, la promotion, l’accompagnement, l’expérimentation et la mise en place de nouvelles approches industrielles. Dans ce document, publié en septembre et qui s’appuie sur quatre initiatives déjà lancées dans cette région, la démarche low-tech apparaît incontournable. Les industries ont même tout intérêt à se l’approprier.

Cela implique de changer de modèle, pour produire moins mais mieux, de favoriser la mutualisation des infrastructures et des machines industrielles entre PME, mais aussi de faire en sorte de prolonger la durée de vie des équipements. C’est ce que fait l’entreprise de débactérisation de produits alimentaires Steripure, depuis qu’elle a décidé en 2020 d’internaliser la conception et la fabrication de ses lignes de traitements à partir de pièces standards et d’un logiciel en open source. Elle s’est aussi dotée d’un service pour en gérer la maintenance.

Lemon Tri, une société qui met à la disposition des entreprises et collectivités des machines intelligentes de collecte et de consigne d’emballages, a misé quant à elle sur le rétrofit. Plutôt que d’acheter de nouvelles machines quand les anciennes se sont dégradées, elle a remis à neuf les anciens modèles et fait évoluer leurs fonctionnalités de manière à les moderniser et à allonger leur durée de vie. Tout cela a été fait en interne et il en sera de même pour la maintenance. Cela a permis à l’entreprise de créer quatre emplois tout en réalisant des économies significatives. « Dans cette étude, nous mettons aussi en évidence plusieurs pistes d’action à déployer à court terme sur la région. La première consiste en la création d’un pôle territorial de coopération économique visant à fédérer au sein d’une même entité les entreprises, laboratoires de recherche, associations, collectivités et centres techniques qui souhaitent s’associer à la démarche », explique Rémi Durieux, de l’ADEME en PACA.

Où ?

En Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Qui ?

L ’ADEME PACA.

Pourquoi ?

Pour étudier les avantages et la faisabilité d’un écosystème industriel low tech dans la Région et établir les actions nécessaires à sa création.

Quand ?

Étude menée sur neuf mois à partir de fin 2022.

Partenaires ?

Amerma.